M08

 I 

Les Rosiers

Réhabiliation d'un airial à Maillères

Localisation : 
Maillères, Landes

Type : 
Maison individuelle

Surface : 240m2

Statut : En cours

Phase : DET

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Niché au cœur des Landes, cet airial en ruine retrouve une nouvelle vie grâce à une réhabilitation respectueuse de son histoire et de son environnement. Ancré dans un paysage préservé, le projet puise dans l’architecture vernaculaire pour en extraire une écriture contemporaine, sobre et essentielle. L’ensemble des interventions cherche à sublimer l’existant en adaptant les volumes et les usages aux besoins d’une maison familiale, tout en conservant l’âme du site.

La maison principale, une landaise typique, est entièrement chaulée de blanc, renouant avec les pratiques traditionnelles et renforçant la lisibilité des volumes. Les colombages existants sont restaurés, et de nouvelles ouvertures s’intègrent dans leur trame pour créer un dialogue subtil entre l’intérieur et l’extérieur. L’ancien auvent, désormais fermé par des colombages vitrés, devient une salle à manger ouverte sur le paysage, tandis qu’un nouvel auvent, dans le prolongement de l’existant à l’est, s’étire et s’élargit pour répondre aux futurs usages de la maison. Cette extension légère accentue la relation entre dedans et dehors, jouant avec la lumière et les cadrages sur la nature environnante.

Dans l’airial, la piscine s’intègre avec douceur au site en reprenant l’archétype du lavoir : ses margelles en béton brut et sa large plage minérale l’ancrent dans le paysage, effaçant la frontière entre construction et nature. À proximité, un pool house en bois massif vient habiter les vestiges d’une ancienne ruine, dans un geste respectueux et minimal. Loin d’une simple annexe, il s’affirme comme un espace de transition entre ombre et lumière, abrité sous une toiture à quatre pentes qui évoque les structures rurales d’antan.

À l’entrée du site, un carport discret en bois massif se glisse entre les arbres, offrant un stationnement intégré sans perturber la lecture du paysage. Le four à pain, élément patrimonial du lieu, est restauré et abrité sous une charpente à trois pentes qui prolonge la cohérence architecturale de l’ensemble.

La matérialité du projet privilégie des matières brutes et locales : charpente en pin des Landes, façades en enduit à la chaux, toitures en tuiles romanes, menuiseries en bois peint. L’architecture joue ici un rôle de passeur entre passé et présent, entre mémoire et usage, inscrivant l’airial dans une continuité sensible et intemporelle.